Jean-François Dreyfus’ translation of Attila József’s poem, Shema Yisrael, from Miklós Nádasdi’s English translation of the Hungarian original

 

SHEMA YISRAEL

ÉCOUTE ISRAËL

 by Attila József, translated by Miklós Nádasdi

Par Attila Jozsef, traduction de la version anglaise de Miklos Nadasdi.

I was restless as I roamed
in poverty-torn dirty shroud
among cheerful people I was alone,
my heart was crying like a child.
Where is a place I could call home,
where I could find a bed? - I would shout:
       Shema Yisrael!

Pauvre vagabond, je m'agitais sans arrêt Avec mon châle sale à moitié déchiré, seul au milieu de la foule joyeusse, mon cœur pleurant tel celui d'un enfant,

Où trouver cet endroit où je serais chez moi où je pourrais dormir? Là je pourrais crier

Écoute Israël !

And servants eagerly watched my word,
I lied on silk pillows with woman in bed,
I was counting my cattle and my gold,
all my strength was the brain that I had
and when I was giving I always told
happily, with highly held head:
       Shema Yisrael!

Avec empressement, mes serviteurs exécutaient mes ordres, et couché dans de la soie, au lit avec une femme, je comptais mon bétail et mon or. Toute ma force était dans mon cerveau, et lorsque je donnais, toujours je redisais, joyeux, tête haute

Écoute Israël !

And now come what may,
glory, wealth or get gravely ill;
they can throw stones at me any day
and even when they prepare my deathbed, still
I shout the words all the way
of my unrelenting love, with a thrill:
         Shema Yisrael!

Et maintenant quoi qu'il arrive, gloire, fortune ou maladie, et même s'ils me lapident, un jour, et quand on préparera un lit pour que j'y meure, je crierai encore, sans cesse, tout au long du chemin, ravi, ces mots : mon cri d'amour.

Écoute Israël !

 

November 4, 2021